Laurent Petit

Sculpteur-Céramiste

Laurent-PetitLaurent Petit est né en 1962 à Bourges (F). Diplômé en 1987 de l’Ecole Nationale Supérieure des Arts Décoratifs de Paris, il a été designer dans une grande entreprise d’électroménager pendant 6 ans. Il a choisi en 1995 de devenir céramiste en suivant la formation de la Maison de la céramique de Mulhouse. Depuis 1996 il vit et travaille à Francueil, en Touraine. Il enseigne la céramique à l’Ecole municipale des Beaux-Arts de Châteauroux depuis 2013.
Il a participé à de nombreuses expositions collectives, comme la Biennale de Châteauroux en 2003, le parcours Carougeois en 2005, la Triennale de Mons en 2013 et la Biennale de céramique de Vallauris en 2019. En 2011 il était invité pour une exposition personnelle au Centre céramique de la Borne.
Il est représenté par la Galerie de l’Ancienne Poste de Toucy en Bourgogne (F), où il a exposé en 2015 (Partitions végétales) et en 2020 (Transmettre l’oubli).
Trois de ses œuvres – La superbe d’Achille, La détresse d’Achille, Mémoire labyrinthique -ont été exposées en 2020 au musée La Piscine de Roubaix dans le cadre d’une carte blanche à la Galerie de l’Ancienne Poste.

Dans une première vie, Laurent Petit était designer industriel. « Mais je me suis vite rendu compte que je n’étais pas du tout fait pour ça ! J’avais envie de maîtriser le cycle de création, et d’être en contact direct avec la matière », explique l’artiste. Paradoxalement, c’est une exposition de peinture qui va le conduire sur le chemin de la céramique. En 1994, il découvre les toiles libres et puissantes de Joan Mitchell, lors de la rétrospective organisée au Jeu de paume, à Paris. L’année d’après, il suit une formation de céramiste à Mulhouse, puis s’installe en Touraine où naîtront des Presque-Objets (œuvres évoquant les formes de la céramique d’usage), puis des Arbologies, variations autour de la nature et du corps. Depuis quatre ans, ses œuvres abstraites en grès engobé et émaillé apparaissent comme les vestiges d’une archéologie fictive. Ces fragments énigmatiques et poétiques s’articulent autour de la mémoire – sa transmission, son effacement – et de la mythologie gréco-romaine. Admirateur de Lucio Fontana, de Zao wou-Ki, de Cy Twombly, Laurent Petit est aussi un fin coloriste. « Mes œuvres sont des toiles en volume sur lesquelles je déploie un langage pictural avec des moyens céramiques. Concrétions de matières, coulures d’émaux, traces, éclaboussures ou ruissellements sont des signes qui font référence au passage du temps et à l’érosion des êtres et des choses » confie l’artiste…

Guillaume Morel – Journaliste et critique d’art
Laurent Petit – Vestiges de grès / Connaissance des Arts / Septembre 2020

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