Sculptrice
Parcours
Issue d’une famille de céramistes, Sarah Scouarnec a travaillé en tant que Designer lumière pour différents milieux artistiques (cinéma, audiovisuel, théâtre et muséographie), ce qui lui a permis d’aiguiser son œil et d’élargir considérablement sa culture. En 2014, elle commence à créer des luminaires avec différents matériaux (papier, acier, objets détournés, argile) pour finalement jeter son dévolu sur la terre. Elle a choisi de se délester du côté fonctionnel pour se recentrer sur l’art et la sculpture, et de quitter les métiers de l’ombre pour se mettre en lumière. Depuis, elle travaille dans son atelier qui se situe aux Ateliers de la Morinerie à Saint-Pierre-Des-Corps.
Démarche artistique
Je qualifierais mon travail d’ « Art poético-surréaliste ». Qu’est-ce donc?
C’est un mélange de tout ce que j’aime et ce qui m’inspire: du surréalisme, de la mythologie, de la psychanalyse, de la science fiction, et du symbolisme. C’est une autre réalité, inspirée de la réalité, guidée par l’imagination et l’inconscient, un art bizarre, insolite, inventif, poétique, qui questionne.
Mon sujet de prédilection est la complexité de l’être humain, ses dualités, ses métamorphoses. Il est actuellement traité à travers différents angles de tire qui s’entremêlent parfois: la main, le portrait et la mythologie, le corps réversible.
La Main:
Isolée du reste du corps, elle devient un être à part entière avec son langage. Très expressive, vectrice d’émotions, elle peut être aussi bien traitée de façon maniérée et élégante, comme dans les peintures de Greco, que tordue et violente, comme dans les dessins d’Egon Schiele, ou se transformer en « bestioles » inquiétantes à multiples doigts, comme dans les films fantastiques « La famille Adams » et « La main du diable ».
Portrait et mythologie:
La mythologie utilise des symboles pour raconter des fables à tiroirs fourmillants de messages, qui nous parlent parce que nous restons de grands enfants aimant les belles histoires et que ces histoires ont pour rôle de nous permettre de mieux comprendre notre existence sur terre, nos évolutions possibles et le monde qui nous entoure. Dans la mythologie, tout est possible, il n’y a pas de limite à l’imagination, elle est la forme primaire du surréalisme. Un dieu peut se transformer en taureau ou en cygne, un arbre peut accoucher d’un enfant. Pour moi, c’est de l’imagination à l’état pur, un monde sans frontière, un rêve merveilleux, une échappatoire, un fidèle compagnon depuis mon enfance contre l’ennui et la solitude.
Le corps réversible:
La dualité de l’Homme est traitée ici dans le sens propre du mot. Par un axe de symétrie central au niveau du buste, le corps devient réversible, le haut et le bas se ressemblant étrangement et la tête étant absente
Plus d’infos : htpps://sarahscouarnec.wixsite.com/sculpture
Sur le plan : 15 – Eglise Saint Laurent