Pascale Germain

Vannière

Vannerie contemporaine

Derrière l’entrelacement des végétaux se manifeste une passion pour cet art qu’est la vannerie. Par le tissage de fibres végétales se libère un objet esthétique ou fonctionnel, peut-être une œuvre pour celui qui la regarde !

Né à l’aube des temps, plus ancien que le tissage et la céramique, cet art ancestral, à la grande diversité de styles et aux techniques innombrables, permet de créer sans fin. La vannerie fascine d’autant si l’on s’intéresse à l’étude des paniers et qu’on la relie à l’histoire des hommes et aux cultures les plus lointaines.

Plus qu’une simple volonté de la pratiquer, ce fut une véritable révélation quand j’ai découvert ce savoir-faire il y a plus de dix ans. Fascinée, j’ai suivi plusieurs stages d’abord en France puis au Danemark et plus récemment au Japon. J’ai pu apprendre et perfectionner diverses techniques, mais surtout me dégagée, me libérée d’une vannerie traditionnelle, conforme, usuelle et tendre vers plus de créativité, de grâce et de féminité.

Mes créations racontent toujours quelque chose, chacun en fait sa propre lecture. « Il n’y a pas de règle dans l’art », rien n’est figé, la créativité est comme la nature, poussante, fleurissante, foisonnante. L’idée de départ ne possède aucun reflet sur sa finalité. Le secret ? C’est de se laisser porter par la créativité, mettre un peu d’humains et faire les choses au mieux, toujours.

Je transmets avec passion ce que j’ai appris de mes pairs. Mes ateliers s’articulent autant dans le tissage végétal que dans le relationnel. Chaque participant repart reposer, avec un sourire, une fierté, une belle pièce. Au fil du temps s’est modelé l’union parfaite entre savoir-faire et lien social ; une sorte d’art thérapie. Autour de mes ateliers s’anime un mélange d’exploration, de sensibilité et de partage. Chacun vient avec sa joie de vivre, mais parfois avec son mal être. Alors, il vide son panier en libérant ses maux, pour en reconstruire un neuf avec de solides bases, aussi bien concrètement qu’abstraitement. Les objets créés ne sortent jamais de l’atelier remplis de vide…
Ces moments sont précieux, ils amènent de véritables leçons de vie toujours dans le respect des uns et des autres. Je cultive la convivialité, rejette la compétition, valorise les ateliers en petits groupes où toute personne se laisse aller dans l’harmonisation et le façonnage de leur œuvre, unique et propre à leurs envies du jour.

« La vannerie, c’est l’art d’entrelacer des végétaux,
mais c’est aussi l’art de créer du lien social. »

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Sur le plan : 22 – Salle des Templiers